Julia Kern est membre de l'équipe américaine de ski de fond, championne olympique et championne nationale des États-Unis en 2022. La saison de course de Julia vient de commencer, mais d'innombrables heures ont été consacrées à la préparation de cette Coupe du monde.
Quelle est l'importance de l'entraînement hors saison ? Pourquoi est-ce important ?
L'entraînement hors saison est très important pour le ski de fond, car ce sport exige beaucoup d'endurance, de force, de puissance, de technique et de répétition pour être prêt pour la saison des courses. Notre saison de compétitions s'étend sur 5 mois, avec 2 à 3 courses chaque week-end pendant tout l'hiver, ce qui représente jusqu'à 34 courses par saison. Pour être performant tout au long de la saison, notre corps doit construire une base solide, ce qui prend du temps et beaucoup d'heures d'entraînement. Le développement d'une bonne condition physique ne se fait pas non plus rapidement, cela passe par des renforcements plus importants pour solliciter le corps, associées à des périodes de récupération pour que le corps puisse absorber et s'adapter.
Quelles sont tes méthodes pour reproduire les mouvements de ski de fond en dehors de la saison ?
Comme le ski de fond exige un large éventail de compétences, de l'endurance à la vitesse, j'aime vraiment m'entraîner de différentes manières ! Bien sûr, le ski-roues (comme le roller, mais avec des bâtons) est la technique la plus populaire mais il se pratique sur des routes spécifiques pour éviter de tomber. Aussi, j'adore courir en montagne avec des bâtons et ma nouvelle activité préférée, c'est le ski de sable sur la plage. C'est à la montagne ou au bord de l'océan que je me sens le plus heureuse. En été, je prends mes skis pour aller à la mer et pratiquer un bon entraînement en skiant sur le sable mouillé au bord de l'océan.
Pourquoi tu es tombée amoureuse du ski de fond ? Qu'est-ce qui fait que tu continues à t'y intéresser ?
Je suis tombée amoureuse du ski de fond pour la communauté et de la culture qui l'entourent. Les membres de cette activité aiment passer du temps en plein air, quelle que soit la température ou le temps. Avec des skis aux pieds, on peut parcourir des kilomètres interminables dans la forêt, sur des lacs gelés, sur des plateaux et au-delà. Aujourd'hui, ce sport est quelque chose que je pourrais pratiquer toute ma vie avec mes amis et ma famille, et la compétition continue de m'emmener dans le monde entier pour voir de nouveaux endroits, rencontrer de nouvelles personnes et essayer d'être la meilleur skieuse possible. Cela me pousse à rêver grand, à me fixer des objectifs et à travailler dur, avec l'incroyable récompense que représente ce mode de vie.
À quoi ressemble la première partie de la Coupe du monde ? Est-elle différente des autres périodes de la saison ?
La première partie de la Coupe du monde commence toujours en Scandinavie, très au nord. Nous avons eu des températures très froides et peu de lumière du jour, mais heureusement il y a eu beaucoup de neige naturelle pour skier. Je m'entraîne souvent en début de saison, je fais des courses pour être en forme, et je considère donc la première période comme une période de remise en forme pour le reste de l'année. Après les vacances de Noël, nous nous dirigeons vers l'Europe centrale, puis vers l'Amérique du Nord et enfin vers la Scandinavie, en voyageant par blocs. Plus nous allons vers le sud, plus nous voyons le soleil.
Quels sont tes objectifs pour cette saison ?
Je travaille sur mon classement général en Coupe du monde, en essayant d'être l'une des meilleure sprinteuse du monde, ce qui signifie que je dois constamment faire de bonnes courses en sprint tout au long de la saison. Aussi, j'ai vraiment hâte d'être au top pour notre Coupe du monde à Minneapolis, aux États-Unis, la première Coupe du monde aux États-Unis depuis plus de 23 ans ! En dehors des résultats, j'espère m'amuser sur la route, découvrir de nouveaux endroits et prendre des photos sympas.