Willie Kessel
Dans la série It’s Vuarnet Day, c’est au tour de Willie Kessel de se prêter au jeu. Jeune photographe indépendant, il vient tout droit de Californie. Si le surf et l’océan occupent une place primordiale dans ses travaux, c’est sur les routes ensoleillées des Etats-Unis qu’il a décidé de nous conduire pour cette série de photographies. Nous en avons profité pour lui poser quelques questions.
Quand as-tu commencé la photo?
J’ai pris mes premières photos au lycée à Temecula, une petite ville de Californie coincée entre Los Angeles et San Diego. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce n’est pas à côté de l’océan, mais reculé dans les terres.
Comment décrirais-tu ton travail?
Parler de mon travail, c’est assez difficile pour moi. Mais je crois que je veux amener les gens à ce moment précis ou ils ont la sensation de comprendre ce que j’exprime. Je veux qu’ils ressentent quelque chose, un sentiment. Si c’est le cas, alors j’ai réussi.
L’océan, la plage et le surf occupent une place importante dans tes projets, qu’est-ce qu’ils signifient pour toi?
J’ai grandi dans un ranch au milieu de la Californie, loin de l’océan, je n’étais donc pas très attiré par cet élément étant jeune. Mais à l’âge de 16 ans, j’ai commencé le surf. Instantanément, c’est devenu mon environnement naturel, un endroit qui avait du sens pour moi, une seconde maison. Je suis tombé amoureux de la beauté sauvage des vagues, je ne voulais plus quitter cet endroit.
D’un point de vue français, tes images représentent l’esprit de liberté américain, comment expliquerais-tu cela?
C’est ce que je ressens quand je suis dans mon élément, dans cette nature qui m’est familière. Des routes interminables sillonnant le désert… de longs jours où le temps n’a pas d’emprise.
Tu voyages beaucoup, qu’elle est l’expérience qui t’a le plus marqué?
Je prévois rarement mes voyages, juste les destinations peut-être… J’adore voyager seul, on en apprend beaucoup sur moi-même. Un voyage qui m’a marqué était en France. J’ai pris le train depuis la côte Basque jusqu’en Croatie avant de revenir à Hossegor. J’en ai d’ailleurs profité pour écrire un livre. Cette année, j’ai aussi eu l’opportunité de voyager sur la cote ouest de l’Australie pour la première fois. Une des destinations les plus inspirantes que j’ai eu l’occasion de voir. On a vraiment la sensation que le temps n’a pas eu d’emprise sur ces lieux. Cela m’a permis de comprendre que j’étais attiré pas les coins les plus désertiques de la planète.
Qu’as-tu appris de ces voyages?
Je suis une personne assez croyante, en voyageant ces dernières années, je me suis rendu que dans chaque expérience, il y a beaucoup d’enseignement à tirer.
Pour toi, où est-ce que tu te sens chez toi aujourd’hui?
Quand je ne suis pas sur les routes, je vis à Carpentaria en Californie, au sud de Santa Barbara.
Pour finir, comment définirais-tu l’élégance à la française?
La simplicité à faire quelque chose dans un but précis et avec beaucoup d’intention. Le sens du détail qui amène vers des sentiments.
Enfin quel est pour ton Vuarnet Day?
Mon Vuarnet Day ? Je ne pourrais pas en cité qu'un mais le plus important c’est que je ressente de l’excitation…